ALBUM LUEURS D'OMBRE

ALBUM LUEURS D'OMBRE, 2013

Tout fait à la main ou presque !

Après m'être un tantinet initié à l'enregistrement en studio, à la manipulation des sons numérisés (genre Cubase), je fis l'acquisition d'un enregistreur ZOOM HD8. Solution entre l'enregistrement à la papa sur bande magnétique (ha, le Revox A77) et le confort de jouer avec des fichiers de son.

Tout seul, dans un coin aménagé de la maison, j'ai enregistré voix et instruments (via un synthé), j'ai habillé les mélodies, pratiqué l'arrangement simplement, modestement, recommençant vingt, trente, soixante fois...

Les douze chansons mises en conserve, j'ai frappé à la porte de Studio Mag à Saint-Etienne. Bien bel accueil d'Angelo Pagano, le maestro et de Marco Cottevieille, l'ingénieur du son. J'ai assisté et participé au mixage des pistes. J'ai pris des notes sur un carnet à la moindre remarque musicale ou technique. On vit mieux en apprenant sans cesse.

Puis direction Lyon pour confier à Bleu Laser la fabrication de l'objet, c'est à dire le pressage du CD, la galette, et l'impression du livret. Niko Rodamel en assura photos et mise en page graphique. 

 Michel Kemper  (NosEnchanteurs) rédigea une préface après que l'on ait passé ensemble une matinée à discuter et qu'il se soit adonné à l'audition des douze chansons : 

"Son art a longtemps été en sommeil, sous-jacent, camouflé par les urgences d’une vie qu’on dit plus raisonnable que celle d’un baladin. Il écrit depuis l’âge de treize ans, c’est dire…. Mais chassez le naturel qu’il nous revient en chantant. Il y a quelques années, il y eut De vive voix, un quatre titres intriguant d’un Dominique alors aussi inconnu qu’enthousiasmant. Pas un p’tit jeune, non, encore qu’on ne savait rien de lui… mais déjà toute la mémoire et le présent de la chanson, en des textes ciselés, mélodiques, qui n’avaient que peu à apprendre de cet art. Est alors née en lui, en nous, l’impatience d’un album, un vrai, qu’on pose sur la platine et que c’en est parti pour bien douze titres. L’album et, bien sûr, la scène pour donner vie à des chansons qu’on savait superbes par intuition, bien avant de les entendre… L’album est enfin là, Lueurs d’ombre, qui tire parfois des vers d’un grand lointain. 

Il y a en ce disque tant de la truculence que de la tendresse, quelques coups de griffes et beaucoup d’amour. Il y a la vie ! Le critique scientifique y retrouvera parfois l’ADN de bien plus connus que lui : des Graeme Allwright, Georges Chelon, Georges Brassens… Même famille vraiment, d’une tradition respectueuse du verbe, gourmande des mots qui s’agencent en de plaisants couplets, en de redoutables refrains. La chanson, quoi ! celle qui fait fi des modes, lubies d’un instant, et s’installe durablement en nos têtes, qu’on se surprend à fredonner en tous lieux, tous moments. Car il y a des rimes fameuses, d’une future anthologie : ses Lueurs d’ombre font lumière, « et c’est peu dire… » Dominique est un artisan modeste du verbe et de la note, qui les travaille longuement, avec patience et grand art. Un classique dans la forme, classieux dans le ton qui nous fait le plaisir d’enfin s’exposer. Il était temps !"