LES MUSICIENS

Yannick Prudent

"C'est au collège, en classe de 5ème, que j'ai la chance de me trouver en présence d'une prof de musique qui m'ouvre les oreilles. On n'est pas musicien dans ma famille, aussi grand étonnement quand j'annonce que je veux apprendre le violon ! Mes parents sont très surpris mais jamais ils ne s'opposeront. Je les remercie pour cette ouverture d'esprit. Tandis que mes camarades se tournent vers les musiques actuelles, moi, je découvre le classique.

L'envie durera, mon instrument changera de taille, tant qu'à faire, autant prendre le plus gros, le plus imposant. J'arrive à Saint-Etienne pour une histoire d'option ! En effet je commence à apprendre le chinois. Pas le choix, pour suivre des cours de chinois il faut venir à Saint-Etienne ! C'est une langue qui exige de bien entendre la hauteur des sons. Une même voyelle change de sens en fonction s'il est grave ou aiguë.

Archet en main, je décroche une licence de musicologie. En pleine lancée j'attaque une double formation au Conservatoire de musique stéphanois : classique et jazz.

Depuis quelques années, dans des écoles de musique de la région, j'enseigne la pratique de la basse électrique et de la contrebasse.

Ma palette musicale est variée, je joue du jazz (Corps à Cordes, Trio Anouman) et du  classique (l'orchestre symphonique Musica).

Je viens de casser ma tirelire pour un nouvel instrument et mon jeu s'en ressent, j'espère !"

 Pierre Besson

"J'ai 56 ans et j'ai commencé à 12 ans par la guitare classique. Puis mes quinze  ans rebelles m'ont porté vers ce que j'écoutais lors : Led Zeppelin, Jimi Hendrix, Beatles... Mais aussi vers ce qu'écoutait mon père, à savoir le blues, le jazz et le folk, c'est à dire Dylan, Neil Young, Brassens aussi... J'ai commencé à chanter sur sur ces trois-là !

Dès 17 ans j'ai fait partie de divers groupes, on travaillait sur des reprises pop rock. J'ai fait un peu de baloches. En suivant des cours auprès d'un élève du CIM de Paris (une école de jazz et de musiques actuelles) qui enseignait lui-même à Niort où je résidais.

Quand j'eus 20 ans, je partis à Paris. Ce fut une période de plusieurs rencontres et expériences mais pas très suivies dans l'ensemble. Sauf peut-être trois ans dans un trio "power pop" où on reprenait aussi bien du Dire Straits que du Rockabilly, Stones ZZTop, etc. Précision : dans tout ça je jouais aussi bien électrique qu'acoustique et de plus, je chantais.

En 2001, je suis arrivé en région lyonnaise. J'ai participé à plusieurs projets de  groupes du côté de Saint-Etienne mais sans de grands lendemains.

Enfin, depuis huit ans, autour de Phil, un bassiste que je connaissais de longue date et de Marion, une fille de quinze ans à l'époque, voilà qu'un truc sérieux se structure. Je commence à composer, à écrire en anglais, dans une veine pop rock à la fois pêchue et mélodique. Naissance des Bloody Lagoon à la face médusée du monde ! Il y a cinq ans, Bertrand, le batteur, nous rejoint et il est toujours là. Le groupe dure. Une quarantaine de concerts dans la région, un CD de quinze titres voit le jour.

En 2017, je décide de prendre du temps, en indépendant,  pour enseigner la guitare.

En Janvier 2018, un type qui a vu mon prospectus de cours de guitare, me contacte, pose des questions puis m'explique qu'il recherche un guitariste talentueux ! Il se nomme Cista et me propose la puissance et la gloire autour de ses excellentes compositions en français. J'accepte ! Pas belle la vie ?"